Thomas Ahl

Thomas Ahl rencontre le public samedi 21 juillet 2018 de 14h à 19h30 // Comme chaque artiste de l’exposition Ecole(s) suédoise(s) de Paris, il a accepté de répondre à nos questions.
© Thomas Ahl. Le format de l’image a été modifié

Date de naissance : 18.08.1956
Lieu de naissance : Ludvika, Suède
Lieu de résidence : Paris, France

Où avez-vous été formé ?

Fondamentalement autodidacte j’ai appris et j’apprends continuellement en travaillant, en observant et en étudiant le travail des autres et des artistes qui m’inspirent. Je me suis formé au travers des années en suivant des cours et des workshops tenus par des artistes professionnels. Je me suis ensuite perfectionné en travaillant, développant ma propre « patte ».

Quand et pour quelles raisons vous êtes-vous installé en France ?

À l’origine pour des raisons romantiques, et puis plus tard pour l’amour de l’art et le savoir vivre. Je suis marié à une française et nous avons habité en Suède et en France ensemble. Je suis venu habiter en France en 1983 pour mon premier séjour qui a duré une douzaine d’années. Ensuite je suis revenu en France en 2008 et j’y travaille et j’y vis depuis (et oui toujours avec la même femme).

Que représente la France pour vous ?

C’est un pays esthétique avec ses artistes, ses écrivains et son histoire incroyable. C’est un pays avec un rayonnement lumineux sur le monde au niveau des arts et de la mode. Il y a toujours de nouvelles choses à découvrir en France. C’est un pays hétérogène où les gens cultivent la différence et ne cherchent pas forcément à être ou faire comme les autres, plutôt l’inverse.
C’est aussi un pays avec une multitude de facettes, de différences, un lieu de croisement de vies multiples.

Et la Suède ?

La Suède, c’est un très beau pays avec une lumière particulière.
Ce sont de grands espaces, avec beaucoup de lacs et de forêts.
Un pays très bien organisé, avec beaucoup de liberté d’action ou les gens vivent bien. Le pays de mon enfance avec tant de souvenirs.

Quelles sont vos sources d’inspiration et d’où proviennent-elles ?

Ce qui me fascine, ce sont les gens, leur monde intérieur que l’on devine, les relations humaines et les interrelations entre chacun de nous. C’est pour moi un questionnement sans fin ; tous ces visages rencontrés l’espace d’un instant ou ceux avec qui j’ai pu partager un instant de vie, échanger quelque chose.
La peinture est pour moi une façon de revisiter le monde.
Je suis aussi inspiré par la beauté et l’esthétique en général. L’environnement ainsi que différentes formes d’art font également partie de mes sources d’inspiration, dans lesquelles je puise des impressions et différents modes d’expression.

Comment vous définiriez-vous et/ou comment définiriez-vous votre travail ?

Je suis avant tout un coloriste et une grande partie de mon travail consiste à chercher une harmonie dans les couleurs pour traduire ce que je ressens. Je me laisse ensuite guider par les personnages qui prennent vie sur la toile, créant un nouvel univers à chaque fois.
Je travaille avec une gamme de couleurs restreinte plutôt qu’avec une vaste palette, à la recherche de couleurs assez pures.
J’ai ce besoin de création pour essayer de traduire le monde qui nous entoure, de partager ma vision des gens, vecteurs d’émotions et d’actions.