À travers des approches singulières, Linda Hofvander, Erik Gustafsson et Jenny Källman interrogent la nature même de la photographie : image, trace, souvenir… Il·elles s’intéressent au concept qui consiste à figer le temps sur un support physique ; le processus technique et le travail en chambre noire sont donc au cœur de leur pratique. Leur démarche, à la fois conceptuelle et sensible, laisse place à l’imprévu, à l’accident, à l’émotion.
Erik Gustafsson alterne entre images abstraites – créées par l’action de la lumière sur le papier photosensible, parfois retravaillées en chambre noire ou en atelier – et photographies de scènes du quotidien. Il en résulte un flux visuel presque aléatoire, dans lequel le⸱a spectateur⸱rice est invité⸱e à construire sa propre lecture, à tisser un récit personnel.
Linda Hofvander photographie des moulages en plâtre de vêtements ayant appartenu à un·e proche disparu. Ces images en noir et blanc sont ensuite montées sur des supports incurvés et présentées sur des socles de hauteurs variées, peints dans les couleurs des vêtements. Ces installations renvoient au rôle traditionnel de la photographie comme trace de ce qui n’est plus, comme empreinte du passé.
Jenny Källman oscille elle aussi entre abstraction et travail documentaire. Dans certaines œuvres, reflets et éclats de lumière viennent effacer des parties de l’image, dissimulant plus qu’ils ne révèlent. Källman présente aussi des portraits en noir et blanc et des détails de corps au dos de miroirs suspendus, tournant lentement sur eux-mêmes, diffusant la lumière tels des boules à facettes. Lumière et ombre, images et reflets articulent et dissolvent l’espace.
Commissaire : Magnus af Petersens
Vernissage le 13 novembre, de 19h à 21h.
Informations pratiques
Entrée libre, sans réservation.