« Les Français lisent debout et en marchant, dans le métro et dans les bus, en faisant la queue, sur les bancs des parcs et les terrasses des cafés. En Suède aussi, les gens lisent dans l’espace public, mais plutôt sur leurs téléphones – qui peut savoir d’ailleurs s’ils lisent un roman, jouent à un jeu ou encore regardent leurs photos tout en écoutant un livre audio ? Ces pratiques différentes influencent le paysage public quotidien dans la mesure où le téléphone n’est qu’un outil numérique anonyme, tandis que le livre physique brandit un titre, un auteur, et même un genre. Lorsque l’on voit des gens lire des livres autour de soi, la littérature a lieu. » (K. Lundblad)
Cet ancrage du livre dans la société française s’explique aussi par des politiques publiques : la loi sur le prix unique du livre a fait en sorte que les petites librairies de quartier se maintiennent et continuent d’être des facteurs de lien social et culturel.
Que signifie la présence du livre physique dans l’espace public ? En quoi influe-t-elle nos sociétés, nos cultures ? Comment la façon dont on pratique la littérature affecte-t-elle nos expériences conscientes, notre curiosité, notre capacité d’émerveillement face aux histoires ?
Kristina Lundblad, maître de conférences et enseignante en Histoire du Livre à l’Université de Lund, et Sophie Noël, sociologue, professeure à Université Paris-Panthéon-Assas, s’entretiennent autour de ces questions et d’un verre : prenez part à cet apéro-rencontre au café FIKA !
Informations pratiques
- Au café FIKA, dans la cour de l’Institut suédois.
- Entrée libre dans la limites des places disponibles.