Si Jila Mossaed a depuis longtemps quitté physiquement l’Iran, son pays continue à l’habiter avec ses paysages, ses femmes, ses croyances et ses superstitions. Son écriture limpide, dénudée du moindre artifice, habille le quotidien de féérie et de magie. Le huitième pays est son huitième recueil de poésie en suédois, traduit en francais par Francoise Sule, édité par Le Castor Astral en version bilingue et préfacé par Vénus Khoury-Ghata.
Née à Téhéran en 1948, Jila Mossaed trouve refuge en Suède en 1986, après la prise de pouvoir par Khomeini en 1979 et le durcissement culturel qui en a résulté. Elle écrit en suédois depuis 1997 et entre à l’Académie suédoise en 2018. « Chaque langue qui me donne la liberté de m’exprimer contre l’injustice est la langue de mon cœur », dit-elle à propos de son œuvre poétique et littéraire qui a été couronnée de prestigieux prix : le prix Karl Vennberg, le prix Erik Lindegren et le prix Jan Fridegård.
Vénus Khoury-Ghata est née en 1937 au Liban et s’installe à Paris en 1972 pour fuir la guerre. Elle obtient le grand prix de poésie de l’Académie française en 2009 et le prix Goncourt de la poésie en 2011 pour Où vont les arbres. En 2018, elle intègre le Parlement des écrivaines francophones. Le 8 avril dernier, elle se voit décerner le prix Ganzo de poésie. Créé en 2007 par la Fondation Robert Ganzo sous l’égide de la Fondation de France, ce prix est décerné chaque année en l’honneur du poète vénézuélien Robert Ganzo et récompense un.e poète francophone d’importance.
La rencontre est modérée par Jean-Yves Reuzeau, éditeur de Jila Mossaed. Elle est suivie par des lectures en suédois par Jila Mossaed et en français par sa traductrice, Françoise Sule.
En collaboration avec Le Castor Astral.
Informations pratiques
- Jila Mossaed s’exprime en suédois, avec interprétation consécutive par Françoise Sule, et Vénus Khoury-Ghata s’exprime en français.
- Entrée libre sans réservation, dans la limite des places disponibles.