Anders Bodegård (1944-2024) fut l’une des plus importantes voix suédoises de la littérature française. Des dizaines de titres traduits : Racine, Flaubert, Genet, Camus, Houellebecq… Des classiques et des modernes, la liste est longue et la barre est haute. Or, comme si cela ne suffisait pas, la littérature polonaise, elle aussi, parlait avec sa voix : Kapuściński, Gombrowicz, Szymborska et tant d’autres encore. En relisant ces œuvres, les lecteurs suédois auront une pensée pour l’infatigable traducteur, et ceux qui ont eu la chance de connaître l’homme derrière le lettré se rappelleront son regard, à la fois concentré et doux, son sourire, son insatiable curiosité intellectuelle, sa générosité. Une disparition qui laisse un vide.
Elena Balzamo, spécialiste des littératures scandinaves et russe,
essayiste, traductrice et critique littéraire
Anders Bodegård était aussi un ami fidèle de l’Institut suédois. Il avait notamment participé à la sélection des artistes et chercheur.ses en résidence, ainsi qu’à de nombreux projets autour de la traduction littéraire.