Historien de l’art de formation, le gouvernement suédois lui confie la mission dès 1969 de préparer l’ouverture du tout nouveau Centre culturel suédois dans le quartier historique du Marais à Paris. Il y assure ensuite la fonction de directeur parallèlement à celui de conseiller culturel près de l’Ambassade de Suède de 1971 au 1977.
Très apprécié de ses collaborateurs parisiens, lui et sa femme Elisabeth sont souvent revenus par la suite sur leur ancien lieu de travail, en tant que visiteurs privés ou en tant que professionnels. Toutes nos pensées vont à elle ainsi qu’à leurs enfants.
Guy de Faramond écrit dans son livre Svea & Marianne . Les relations franco-suédoise, une fascination réciproque sur le travail de Pontus Grate :
« Pendant longtemps la haute silhouette de Pontus a arpenté les rues de Paris qui lui étaient aussi familières que celles de Stockholm. Quand il dirigeait le Centre culturel suédois [aujourd’hui l’Institut suédois], il avait une manière si naturelle de se mouvoir dans les milieux français qu’un haut fonctionnaire du ministère de la Culture a pu dire : « Nous considérons Pontus comme un des nôtres. » Et Bengt Häger, ancien directeur du Musée de la danse l’a décrit comme « un mélange unique de charme et d’énergie ».
Pontus a passé une partie de son enfance à Paris où son père, le sculpteur Éric Grate, travaillait pendant les années 1930. Il est revenu à Paris en 1969 pour préparer l’ouverture du Centre culturel suédois où il fut directeur de 1971 à 1977. Pontus Grate y a su aller au-delà de sa spécialité en organisant des expositions d’art moderne (Paris Stockholm, Erik Dietman…), créer des activités pour enfants, lancer une collection de livres sur le modèle suédois aux Ed. Seghers. Les anciens collègues et beaucoup de fidèles de la maison se souviennent de la période de Pontus Grate ainsi que sa femme Elisabeth, aujourd’hui éditrice en Suède spécialisée dans la littérature française.
Après avoir fait sa thèse à Uppsala sur deux critiques d’art de l’époque romantique, Pontus Grate est entré au Nationalmuseum en 1953. Ses publications portaient sur la France (Det ljuva Frankrike, 1964), Christine Reine de Suède, 1966, Éric Grate, en collaboration avec Ragnar von Holten (un autre directeur du Centre culturel suédois), sur la peinture française au Nationalmuseum au 17e et au 18e siècles. En 1993 et 1994, il est commissaire général de la magnifique exposition sur les échanges artistiques entre la Suède et la France au siècle de lumières Le Soleil et l’Étoile du Nord présentée aussi bien à Stockholm au Nationalmuseum qu’au Grand Palais à Paris. Il a également largement contribué au catalogue.
Pontus Grate a terminé sa carrière comme directeur adjoint et conservateur des peintures et sculptures du Nationalmuseum.