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LONGING : les artistes

Photo de Marcia Harvey Isaksson devant sa galerie Fiberspace à Stockholm.
Photo Karin Björkquist
La curatrice : Marcia Harvey Isaksson
Marcia Harvey Isaksson est née en 1975 à Harare au Zimbabwe, vit et travaille à Stockholm. Elle est une artiste, commissaire et scénographe d’exposition. En 2015, elle a fondé Fiberspace, galerie et plateforme consacrée aux arts, à l’artisanat et au design textile, pour laquelle elle s’est vue décerner le Dynamo Award en 2022 par le Swedish Arts Grants Committee. Elle travaille aussi en tant que commissaire d’exposition et remplit des missions de design pour différents musées en Suède. Dans ce cadre, elle a mis au point des expositions traitant aussi bien de collections historiques culturelles que de sujets sociétaux. Dans son art, elle utilise des méthodes textiles pour explorer les notions de lieu, d’appartenance et de patrimoine.
Portrait de l'artiste Julia Bland avec en arrière plan l'une de ses œuvres tissées.
Photo : D.R.
Julia Bland
Julia Bland est née en 1986, vit et travaille à Brooklyn. Elle crée ses compositions géométriques grâce à une approche intuitive et cyclique de l’assemblage et du désassemblage. À force d’être tissée, coupée, teinte, cousue, brûlée et peinte, la surface devient un témoignage visible de son processus en constante évolution et aux multiples facettes. « La création ne se résume pas à suivre un procédé ou une tradition. », écrit Bland, « Il s’agit d’explorer la manière dont toute chose change. » Des images émergent, comme des évolutions formelles intégrées à la structure matérielle. Arbres, corps, montagnes, mains, ponts et planètes se font plus ou moins nets. En suivant ce rythme, en faisant et en défaisant, Bland développe les structures, symboles et motifs qui relient des éléments disparates pour former un tout.
Portrait de Mark Corfield-Moore avec en arrière-plan l'une de ses œuvres.
Photo Hydar Dewachi
Mark Corfield-Moore
Mark Corfield-Moore est né en 1988 à Bangkok, vit et travaille à Londres. Peintre de formation, il accorde une place centrale, dans sa pratique, aux textiles tissés. La notion de tissu comme objet nomade constitue un aspect fondamental de son travail. En étudiant l’utilisation historique des textiles dans la production de tapis et de tentes, objets transportables et sans attaches à un lieu précis, il a ancré sa compréhension des tissus et l’ensemble de sa créativité dans ce sentiment du transitoire. Ces idées s’inspirent, en partie, de ses origines thaïlandaise et britannique. Il interroge d’ailleurs cette identité diasporique de manière très consciente dans son travail.
Portrait de l'artiste Kristina Müntzig devant l'une de ses œuvres.
Photo Kalle Brolin
Kristina Müntzing
Kristina Müntzig est née en 1973, vit et travaille à Malmö. Dans ses œuvres, elle explore la relation entre l’art et l’artisanat et crée un langage visuel dont le thème général est le travail et, plus précisément, l’histoire des travailleuses. Elle découpe et tisse des images issues de différents lieux et différentes temporalités qui deviennent à la fois image et motif, carte et archive. Elle détruit et crée simultanément, utilisant le scalpel pour pénétrer la surface. En numérisant l’image manuellement, Müntzing souhaite la sauver de l’oubli, tout comme le format JPEG perd des informations dès que l’image est sauvegardée.
Portrait de l'artiste Emelie Röndahl devant l'une de ses œuvres.
Photo Sebastian Waldenby
Emelie Röndahl
Emelie Röndahl est née en 1982, vit et travaille à Falkenberg. Elle travaille depuis plusieurs années le rya figuratif, technique traditionnelle de tissage scandinave, utilisée à l’origine pour tisser des couvertures rappelant des peaux de mouton. La possibilité de jouer avec les deux faces du tissu, inhérente à cette technique, constitue le cœur de sa pratique. La face hirsute du rya se juxtapose à l’envers plus lisse, et les œuvres sont souvent présentées au spectateur des deux côtés. Röndahl envisage son rya comme une version novatrice du rya traditionnel et des tapisseries contemporaines. Contrairement à la tradition, elle utilise ces longs fils qui pendent, donnant ainsi à ses pièces un caractère tridimensionnel. Elle récupère des images anonymes sur les moteurs de recherche qu’elle mêle à des photos personnelles, puis réalise une rapide esquisse et enfin, tisse à la main.
Portrait de l'artiste Mariana Silva Varela devant l'une de ses œuvres.
Photo Karin Björkquist
Mariana Silva Varela
Mariana Silva Varela est née en 1973 au Chili, vit et travaille à Stockholm. Tisserande et artiste textile, elle interroge les migrations actuelles et passées, ainsi que leur évolution et leur impact sur notre monde, tant sur le plan culturel qu’artistique. Ses œuvres sont des tissages de visions fictionnelles du monde, une forme d’anthropologie futuriste. En parallèle, Silva Varela examine et remet en question les tendances nationalistes contemporaines qui perpétuent l’idéal colonial en termes d’identité culturelle. C’est de son intérêt pour les notions d’identité et d’appartenance, en partie dû à sa propre expérience de réfugiée politique, que son œuvre est née.
Portrait de l'artiste Côme Touvay sur fond noir.
Photo Chris Saunders
Côme Touvay
Côme Touvay est né en 1971, vit et travaille entre Paris et la Charente. Il développe son œuvre à travers divers projets de tissage expérimentaux, explorant une grande variété de techniques et de plasticité de tissage, inspirées de l’animisme polynésien comme des espèces botaniques qu’il trouve dans son atelier de la campagne charentaise. Ses pièces présentent des textures sophistiquées capturant la lumière à travers un large spectre de matériaux et d’effets chromatiques, naturels et synthétiques. Touvay explore le tissage comme un langage qui rassemble différentes influences culturelles, et se concentre sur un dialogue entre les formes primaires de plasticité, leur interprétation et la manière dont elles communiquent.