Les œuvres
Le botaniste Carl von Linné, appelé par ses concitoyens « le Roi des fleurs », surveille tranquillement la végétation et les œuvres d’art dans le jardin de l’Institut suédois…ou plutôt son portrait en bronze par le sculpteur Carl Eldh, car Linné vivait au 18e siècle. Sur le mur d’en face pose l’énigmatique autoportrait de l’artiste Sivert Lindblom, tel un Buddha contemporain. Au centre de la pelouse, entre ces deux bronzes d’époques différentes, émergent du puit les doux murmures d’une œuvre sonore qui rappelle la longue histoire de l’Hôtel de Marle, faite par l’artiste Åsa Stjerna.
Dans les broussailles et aux bords des allées du jardin se trouvent d’autres personnages et créatures, existants ou imaginaires, créés par des sculpteurs suédois tels qu’Ellen Roosvall, Liss Eriksson, Gunnar Nilsson, Ansgar Elde, Harriet Löwenhielm, Erik Grate et Bianca Maria Barmen.
Les origines
Certaines de ces sculptures appartiennent à la Collection de l’Institut Tessin fondée par Gunnar W. Lundberg dans les années 1930 sur l’idée des rassembler des œuvres d’artistes suédois qui ont vécu et travaillé en France et l’inverse. D’autre sculptures, plus récentes, ont été acquises par l’Institut suédois ou le Conseil national des arts publics en Suède, parfois à l’occasion d’expositions de leurs créateurs à Paris.
Le Puits (Brunnen) d’Åsa Stjerna
L’installation créée pour l’Institut suédois par Åsa Stjerna en 2014, prend son point de départ dans la densité historique du lieu. Un matériau sonore émane du puits abandonné dans le jardin et évoque les noms des personnes qui ont habité ou travaillé à cette adresse du 16e siècle jusqu’à aujourd’hui.